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Saphir rose Nyala, une pierre éthique d’exception

Guide des pierres

Saphir rose Nyala, une pierre éthique d’exception

Rencontre avec Eric, négociant en pierres éthiques<> et fournisseur des saphirs roses Nyala de la capsule Talisman.

D’où viennent ces saphirs rose éthiques?

Ce sont des saphirs Nyala, ils viennent du Malawi, dans le centre du pays. Ce sont des pierres dont la couleur est naturelle, elles n’ont pas été chauffées. On retrouve sous l’appellation Nyala les gemmes qui viennent de la mine de Chimwadzulu. Toutes naturellement dans les tons roses ou rouges, il y a notamment ces magnifiques saphirs roses et le fameux rubis Nyala.

Ces saphirs sont “Niveau 1” selon notre charte “Quality Assurance & Fair Trade Protocols”. C'est-à-dire que l’on a une transparence totale sur toute la chaîne et qu'elles ont un impact positif significatif pour les mineurs et la communauté locale.

Pourquoi “Nyala”?

C’est le nom d’une antilope native de la région de Chimwadzulu dont la robe est dans les tons rouges. C’est un animal magnifique et rare, comme ces saphirs et ces rubis!

Depuis quand travaillez-vous avec la mine de Chimwadzulu?

Nous avons obtenu le bail d’exploitation dans les années 90, en partenariat avec David, consultant britannique spécialisé dans le développement d’opérations minières. Sous sa direction, la mine employait environ 200 personnes et était un modèle de gérance en matière de sécurité et d’éthique.

Comment découvre-t-on une nouvelle mine?

En général, ce sont les locaux qui trouvent par hasard des pierres, au sol ou dans un cours d’eau… Pour les diamants, ils ne se forment que dans certaines conditions géologiques très précises, ce sont donc des géologues qui étudient le terrain. Après, il faut trouver des partenaires capables de lancer une campagne plus vaste et de mettre les pierres sur le marché. L’exploitation minière est une activité risquée et très difficile!

Combien de personnes travaillaient dans cette mine? Plutôt des hommes ou des femmes?

Récemment, environ une cinquantaine de personnes, environ 75% d’hommes.

Concrètement, comment fonctionne la mine de Chimwadzulu ?

C’est une mine à ciel ouvert. Malheureusement, elle ne fonctionne plus depuis maintenant 2 ans et demi. Après notre bail, nous avons travaillé avec un opérateur local, mais refusant de payer des pots-de-vin, il a perdu le droit à l’exploitation. Actuellement les personnes qui détiennent le bail font n’importe quoi et ne respectent pas notre charte éthique. C’est pourquoi nous ne voulons pas travailler avec eux…

Ce bail nécessaire pour exploiter la mine, qui le détient et qui l’octroie?

Le gouvernement du Malawi est le seul habilité à les octroyer. Récemment, un nouveau gouvernement - qui a l’air moins corrompu - est au pouvoir… Peut-être pourrons nous bientôt continuer le projet!

Ndlr: Dans le cas du Malawi, comme dans d’autres pays Africains, l'État détient les mines et attribue des baux d’exploitation. Pour avoir une transparence totale sur le respect de la charte éthique, vous devez être vous-même exploitant de la mine. Malheureusement, l'État - plus ou moins corrompu suivant le gouvernement en place - attribue les baux selon des critères opaques.

Quelle est votre relation avec la communauté?

Quand notre coopération avec les exploitants a pris fin en 2018, nous étions vraiment supportés par la communauté locale, qui avait travaillé très dur pour que l’état reconduise notre bail. Malheureusement, ça n’a pas été le cas.

Nous voulions aller plus loin que le fair-trade, nous avons donc développé le projet Dnzonze District Development Fund au début des années 2000. Le bureau était constitué d’un représentant du personnel de la mine, de deux chefs, un médecin, le directeur de l’école et le médecin local. L’idée était d’avoir un bureau indépendant pour identifier les priorités en termes de développement communautaire, financé par les recettes minières. Ce programme était basé sur 3 volets: éducation, santé et environnement. Ainsi nous avons pu construire une école, un hébergement pour les instituteurs(rices) venant de loin, payer les enseignants et créer une école maternelle. Nous avons également construit des puits afin de faciliter l’accès à l’eau mais aussi apporté notre soutien à la clinique locale, notamment concernant la prise en charge des malades atteintes du HIV. Concernant le volet environnemental, nous avons, entre autres, contribué au développement d'une pépinière afin de d’aider à la reforestation.

Malheureusement, l’exploitant actuel ne souhaite pas financer ce fond de développement… Aujourd’hui il n’y a plus que 4 enseignants pour 950 élèves. Malgré tout, nous restons très attachés au projet, particulièrement à l’école pour laquelle nous avons récemment collecté des fonds ici aux US afin de réparer le toit, soufflé par une tempête…

Est-ce que vous étiez soutenu par le gouvernement ou des ONG dans ce projet?

Au tout début du projet, une association Canadienne a participé au lancement de l’école. Après plus rien, l’argent est principalement venu de notre poche et de bijoutiers d’ici, de l’Ouest américain, qui nous ont aidé à lever des fonds pour financer le projet. Aucune ONG ne veut nous parler car il souhaite travailler uniquement avec des organisations “à but non lucratif". Ça m'a toujours rendu fou, car j’y ai investi mon propre argent, même quand la mine n’était pas rentable! J’aurais pu créer une organisation à part “à but non-lucratif", mais je ne trouvais pas ça honnête…

Le mot de la fin?

Tous les jours, nous - négociants et bijoutiers - travaillons dur pour affirmer notre soutien à une chaîne d'approvisionnement plus transparente et plus juste. Et c’est grâce à vous - clients - que nous construirons la bijouterie de demain, et même peut-être un monde meilleur!

Un grand merci à Eric, à David et à Kathy d’avoir répondu à nos nombreuses questions et de nous faire découvrir cet univers fascinant.